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En général, les conducteurs de VE sont satisfaits de leur autonomie

Actualités - 12/09/2024
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Auteur(s) 
Luc Sanders


Pour l’enquête du European Alternative Fuels Observatory (EAFO) de 2023, la VUB, en collaboration avec Touring, a interrogé des conducteurs belges sur leur expérience de la conduite d’une voiture électrique. Il en ressort que près de 83 % des conducteurs jugent l’autonomie ‘toujours’ ou ‘généralement’ satisfaisante et que beaucoup rechargent principalement à domicile ou au bureau. On observe également une plus grande utilisation des bornes de recharge rapide publiques. L’un des principaux freins a toujours été l’autonomie et la crainte de ne pas atteindre sa destination, même avec une batterie chargée à 100 %. Cependant, cette critique ne semble pas venir des conducteurs de VE eux-mêmes. Selon cette étude récente du EAFO, qui a interrogé 96 conducteurs de VE en Belgique, ces derniers se montrent plus satisfaits de leur expérience. Parmi les conducteurs interrogés, 41,38 % possèdent un VE avec une autonomie officielle (WLTP) de 401 à 500 kilomètres, tandis que 29,89 % conduisent un modèle avec une autonomie de 301 à 400 kilomètres.

À la question de savoir si leurs voitures atteignent effectivement l’autonomie officielle annoncée, 29,89 % répondent ‘oui’. En revanche, environ 7 conducteurs sur 10 indiquent que ce n’est pas le cas. 22,99 % constatent un écart (négatif) allant jusqu’à 10 %. Selon 32,18 %, l’autonomie réelle est inférieure de 10 à 20 % à celle annoncée, tandis que 13,79 % déclarent un écart de plus de 20 % entre l’autonomie officielle et la réalité.

Qu’il y ait un écart ne fait donc aucun doute. Mais est-ce vraiment un problème pour les conducteurs ? La réponse est majoritairement ‘non’. À la question de savoir si l’autonomie réelle de leur voiture électrique suffit dans leur usage quotidien, 32,18 % répondent que c’est ‘toujours’ le cas. 50,57 % disent que cela ‘suffit habituellement’. De ces chiffres, on peut déduire que 82,75 % des conducteurs de VE interrogés sont satisfaits de l’autonomie. Une minorité de 2,30 % trouve l’autonomie systématiquement insuffisante, 3,45 % la trouvent ‘habituellement insuffisante’ et un groupe restant de 11,49 % la considère parfois suffisante et parfois non.

Principalement à domicile ou au bureau

L’étude du EAFO a également examiné où les voitures électriques sont rechargées. En Belgique, il s’agit, comme on pouvait s’y attendre, d’une combinaison de recharge à domicile (33,33 % le font plusieurs fois par semaine), de recharge au travail (21,88 % le font plusieurs fois par semaine) et de recharge sur des bornes publiques en courant alternatif (15,62 % le font plusieurs fois par semaine). Ce qui est plutôt inattendu, c’est que 13,54 % des personnes interrogées rechargent plusieurs fois par semaine sur des bornes de recharge rapide le long des autoroutes ou dans les stations-service avec du courant continu, et que 27,08 % le font quelques fois par mois. Si l’on a souvent pensé que le prix élevé des bornes de recharge rapide était un des principaux freins à leur utilisation, il ressort de cette étude que ce n’est pas le cas. En réalité, il s’avère que les conducteurs de VE utilisent ces bornes plus fréquemment que l’on ne le pense, en particulier ceux qui n’ont pas de possibilité de recharge à domicile ou au travail.

Le confort est important

Lors de la recharge publique, plus de 50 % des personnes interrogées trouvent ‘très important’ et 37,5 % pensent même ‘indispensable’ que la borne publique soit équipée d’un câble de recharge fixe, de sorte que le conducteur n’ait pas à sortir son propre câble du coffre ou du ‘frunk’ (coffre avant). Dans le développement du réseau de bornes de recharge dans notre région, il est essentiel de prendre en compte cet argument du confort. Proposer des bornes équipées de câbles fixes devient donc un atout pour les opérateurs, surtout dans le cadre de la standardisation des bornes (type 2 pour la recharge AC). Bien entendu, la vitesse de recharge des bornes publiques est également un critère ‘très important’ pour 34,38 % des répondants et ‘assez important’ pour 40,62 %.

Voyager avec un VE

Une des raisons fréquemment évoquées qui freinent l’achat d’une voiture électrique concerne les trajets de vacances. Parmi les 1.536 participants à l’enquête, 68,57 % pensent qu’ils devront s’arrêter trop souvent pour recharger, et 60 % craignent de perdre trop de temps en rechargeant en route. De plus, 45,71 % estiment qu’il y a trop peu de bornes de recharge le long des routes, et 41,43 % n’apprécient pas la planification supplémentaire que nécessitent ces recharges.

Si ces observations sont courantes parmi la partie de l’échantillon interrogé qui ne possède pas de voiture électrique, sont-elles également valables pour ceux qui conduisent déjà un véhicule électrique ? D’après l’étude du EAFO, 55,21 % des conducteurs de VE interrogés sont déjà partis en vacances plusieurs fois avec leur voiture électrique et 16,67 % l’ont fait une fois. Parmi eux, 36,23 % ont trouvé l’expérience de recharge à l’étranger ‘très facile’ et 34,78 % l’ont trouvée ‘facile’. Voilà un point rassurant pour ceux qui s’inquiètent de la recharge à l’étranger.

Avantages et inconvénients des véhicules électriques

Interrogés sur les avantages et inconvénients des VE, 44,53 % des 1.536 conducteurs interrogés dans l’étude du EAFO (y compris ceux de voitures à moteur thermique) trouvent que les voitures électriques ont un avantage en termes de réchauffement climatique. 34,64 % les trouvent également plus écologiques en raison de l’absence d’émissions polluantes à l’échappement. Et 29,30 % des répondants trouvent la conduite des véhicules électriques agréable en raison de leur silence, de leur confort de conduite et de leurs performances, tandis que 26,17 % y voient une économie par rapport à une voiture à essence ou diesel.

Parmi les inconvénients, 73,63 % des répondants estiment que les véhicules électriques sont trop chers. En outre, 29,30 % trouvent que le nombre de bornes de recharge publiques est insuffisant, tandis que 28,78 % regrettent de ne pas pouvoir recharger à domicile. L’autonomie reste également une préoccupation pour 23,83 % des participants, et 17,77 % jugent le nombre de bornes de recharge rapide publiques insuffisant.

Les conducteurs de VE choisissent à nouveau l'électrique. 

Un constat intéressant de l’enquête est que ceux qui conduisent déjà une voiture électrique choisiraient à nouveau une voiture électrique dans 83,15 % des cas. Parmi les répondants qui ne conduisent pas actuellement de voiture électrique, seulement 11,58 % sont convaincus que leur prochaine voiture sera électrique. 29,52 % choisiraient (à nouveau) une voiture à essence, et seulement 8,48 % de ceux qui ont actuellement une voiture à moteur thermique opteraient pour un nouveau diesel. 

Prix et subventions = facteurs déterminants 

Lorsqu’ils devront changer de voiture, 54,78 % de ceux qui n’ont pas encore de voiture électrique envisagent d’en acheter une, car ils s’attendent à ce que le prix devienne abordable d’ici là. À la question de savoir ce qui les convaincrait de choisir une VE, 37,74 % répondent ‘une subvention d’achat suffisamment élevée pour une VE’. L’aspect coût est donc très important et les conducteurs attendent des incitations. Pour 30,31 % des personnes interrogées, l’exonération de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation est également un facteur important pour être convaincu par l’achat d’une voiture électrique, en plus des subventions à l’achat.


Source:  Touring