Selon Barbara Van Speybroeck (Assuralia), le secteur a fait preuve d’une très grande capacité de résilience, mais n’est pas non plus sorti tout à fait indemne de la crise ; l’encaissement global des opérations vie et non-vie est en baisse de 2,3%, passant de 28,7 milliards d’euros en 2019 à 28,1 milliards d’euros en 2020.
Quelques conclusions :
- Lorsque on ventile ces résultats, il apparaît toutefois que les activités non-vie (+0,9%), vie individuelle branche 23 (+1,2%) et vie groupe (+3,8%) enregistrent un chiffre d’affaires légèrement plus élevé en 2020. Dans un contexte de faiblesse persistante des taux d’intérêt, ce sont les assurances sur la vie individuelles à taux d’intérêt garanti des branches 21 et 26 qui sont les plus touchées (-13,9%). Cette baisse contraste avec de nettes hausses des montants placés sur des comptes d’épargne et des comptes à vue en 2020. Pendant l’année marquée par l’éclatement de la crise du coronavirus, le consommateur a recherché davantage de produits financiers présentant une liquidité élevée. Là où les canaux de distribution essaient donc pour certains produits d’assurance de profiter d’une partie de la croissance du marché, il s’agit pour d’autres produits de faire preuve de résistance dans un segment de marché en repli.
- Les courtiers représentent en 2020 52,1% de l’encaissement global vie et non-vie, contre 50,3% en 2019. Ils gagnent du terrain au niveau surtout des assurances-vie individuelles (branches 21, 23, et 26) et dans une moindre mesure des assurances de groupe. En ce qui concerne les autres produits d’assurance, la part du courtage demeure plus ou moins stable par rapport à 2019.
- Les agents et les bancassureurs enregistrent un recul de 2,2 points de pourcentage et s’adjugent en 2020 un peu plus d’un quart (27,4%) de l’encaissement global. La bancassurance perd du terrain principalement dans le domaine des assurances-vie individuelles, mais demeure toutefois l’acteur dominant sur le plan des assurances d’investissement. Les agents voient leur part de marché augmenter pour pratiquement tous les produits d’assurance, si ce n’est dans une mesure modeste. Il est toutefois intéressant de noter que la nouvelle production d’assurances épargne-pension est distribuée de plus en plus par le biais d’agents. Ils atteignent à cet égard une part de marché de 28,3% contre 23,3% en 2019.
- La part de marché des canaux directs progresse légèrement en 2020 (+0,4 points de pourcentage) pour atteindre 20,5% de l’encaissement global. Les canaux directs réalisent leur plus grande part de marché avec les assurances de groupe. Dans ce segment, ils représentent, en 2020 également, la majorité (50,7%) des ventes.
- Étant donné que le présent rapport utilise une définition restreinte du commerce électronique « pur », la part de marché de ce mode de distribution dans le total des activités ne représente que 0,3% en 2020. Il s’agit cependant d’une image biaisée dans la mesure où pour tous les types d’intermédiaires et pour la vente directe classique, les plateformes digitales, utilisées aussi bien en ligne que sur une application mobile, font office de plus en plus d’outils de vente et de comparaison. En ce qui concerne spécifiquement les sites Web de comparaison, il se fait que ceux-ci ont, en Belgique, souvent le statut de courtier d’assurances. Dans ce cas, leur chiffre d’affaires est repris dans la présente étude sous la rubrique courtage et non sous celle du commerce électronique considéré au sens strict.
Vous pouvez lire le rapport via ce lien Canaux de distribution de l'assurance: chiffres de 2004 à 2020 (assuralia.be)
Source: Assuralia
