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Baromètre ING des investisseurs : Pour un quart des investisseurs, les droits de succession sont l'impôt qui ne doit surtout pas augmenter

Actualités - 21/11/2023
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Auteur(s) 
Luc Sanders


Le baromètre ING des investisseurs a encore baissé à 93 points en octobre, le niveau le plus bas depuis le début de l'année et bien en dessous du niveau neutre de 100 points. Les investisseurs belges considèrent donc de moins en moins favorablement l'environnement économico-financier. Le pourcentage d'investisseurs qui ont vu la situation économique se détériorer au cours des trois derniers mois est passé à 43 %, tandis que seuls 22 % ont constaté une amélioration. Il est intéressant de noter que les néerlandophones sont plus nombreux (47 %) que les francophones (39 %) à considérer que la situation économique est en train de s'affaiblir.

« Habituellement, on observe une évaluation plus positive de la conjoncture chez les néerlandophones. Le fait que ce ne soit pas le cas aujourd'hui indique probablement que la croissance économique s'essouffle. En effet, le secteur privé emploie relativement plus de personnes dans le nord du pays. Le ralentissement économique y est plus fortement ressenti, ce qui pourrait expliquer les réponses plus pessimistes », dit Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique

Les investisseurs sont également moins optimistes pour les trois prochains mois : 39 % d'entre eux prévoient un affaiblissement, tandis que 26 % seulement s'attendent à une amélioration. Parmi les francophones, 30 % s'attendent à une amélioration de la situation économique, et parmi les néerlandophones, seulement 23 %. Le conflit en Israël n'est probablement pas étranger à l'humeur plus mitigée des investisseurs belges.

Le pourcentage de pessimistes sur les marchés boursiers atteint son plus haut niveau de l'année

Cette année encore, le mois d'octobre a fait honneur à sa réputation de mois boursier faible, ce qui a encore érodé la confiance des investisseurs dans les marchés boursiers. Ainsi, à peine un quart des investisseurs voient encore le marché boursier belge progresser dans les trois prochains mois, tandis que le pourcentage de pessimistes boursiers a grimpé à 36 %, le niveau le plus élevé de l'année.

Pour environ un quart des investisseurs, le moment reste propice pour investir dans des secteurs plus risqués, ce qui représente un pourcentage proche de la moyenne à long terme. En outre, 28 % d'entre eux envisagent d'investir dans des secteurs moins risqués, mais c'est beaucoup moins que la tendance (34 %). Les placements en obligations restent toutefois les plus populaires, avec 34 % d'entre eux, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne à long terme (24 %). Il faut remonter 14 ans en arrière pour retrouver le même niveau d'enthousiasme pour les obligations.

Peter Vanden Houte : « Les investisseurs semblent se diviser en deux camps. D'une part, ceux qui aiment clairement le risque, et il faut les chercher principalement parmi les jeunes investisseurs (<35 ans), dont 44 % pensent que c'est le bon moment pour investir dans des secteurs risqués. D'autre part, il y a le camp des investisseurs qui se réjouissent que les taux d'intérêt à long terme aient atteint un niveau tel que les obligations sont redevenues une alternative valable ».

Pour un quart des investisseurs, les droits de succession sont l'impôt qui ne doit surtout pas augmenter

Étant donné que les investisseurs souhaitent laisser un patrimoine suffisant à leurs enfants, les droits de succession sont un sujet sensible. Par exemple, si 35 % des investisseurs pensent que les droits de succession réduisent les inégalités dans la société, 36 % ne sont pas d'accord. Il est intéressant de noter qu'il semble y avoir un clivage communautaire sur cette question. Parmi les néerlandophones, 42 % rejettent cette affirmation, tandis que 31 % sont d'accord. Chez les francophones, c'est exactement le contraire : 41 % sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle les droits de succession réduisent les inégalités, tandis que 28 % ne le sont pas. Cela peut s'expliquer par une perception légèrement divergente de l'origine de la richesse. Pas moins de 61 % des investisseurs sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle lorsqu'une catégorie de revenus s'enrichit dans un pays, c'est généralement au détriment d'autres catégories de revenus. Un résultat remarquable en soi, mais chez les francophones (65 %), cette conviction est même légèrement plus élevée que chez les néerlandophones (59 %).

Lorsqu'on les interroge sur les impôts qui ne devraient absolument pas être augmentés, les impôts sur les revenus du travail arrivent en tête (41 %), les droits de succession en deuxième position (24 %), la TVA en troisième position (18 %) et les impôts sur les revenus du capital en quatrième position (13 %). Seuls 5 % s'opposent à une augmentation des taxes environnementales. Il existe cependant quelques différences : par exemple, pour les augmentations d'impôts sur les revenus du capital, il y a nettement plus d'opposants parmi les hommes (16 %) que parmi les femmes (8 %). 

Peter Vanden Houte : « Cela pourrait s'expliquer par le fait que les investisseurs masculins disposent en moyenne de plus d'actifs financiers que les investisseurs féminins, ce qui accroît leur aversion pour les impôts sur le capital ».

La moitié des investisseurs sont économes afin de laisser suffisamment d'argent à leurs enfants

Pas moins de deux tiers des investisseurs considèrent que la planification de la succession est importante. Même parmi les investisseurs de moins de 35 ans, près de 60 % en sont convaincus. Un tiers des investisseurs déclarent avoir déjà fait un ou plusieurs dons de plus de 5 000 euros à leurs enfants, à des membres de leur famille ou à des amis. Chez les plus de 65 ans, ce pourcentage s'élève à 45 %. Quelque 52 % des personnes interrogées qui ont un ou plusieurs enfants déclarent vivre de manière économe afin de pouvoir laisser suffisamment à leurs enfants. Ce pourcentage diminue avec l'âge des investisseurs. On peut supposer que cela est dû au fait que les investisseurs plus âgés ont déjà subvenu aux besoins de leurs enfants et ne se sentent plus responsables des finances de leurs enfants adultes.


Source:  ING