L’évolution fulgurante de l’intelligence artificielle (IA) va-t-elle entraîner la suppression d’emplois ou, au contraire, en créer de nouveaux ? Les dirigeants d’entreprise belges sont divisés. Par rapport à l’année dernière, les entrepreneurs sont deux fois plus nombreux à penser qu’ils auront besoin de moins de personnel, mais dans le même temps, 18 % des entreprises belges s’attendent à ce que la numérisation les oblige à embaucher davantage de travailleurs. En revanche, les entreprises s’accordent à dire que leurs travailleurs ont besoin de formations afin d’actualiser leurs connaissances en matière d’IA. Les trois quarts des dirigeants d’entreprise estiment d’ailleurs que ces connaissances sont insuffisantes. Bien que 86 % des travailleurs affirment qu’ils s’adaptent déjà bien, voire très bien aux dernières évolutions technologiques, nombre d’entre eux devront se recycler et se reconvertir pour s’adapter à l’évolution du contenu de leur travail. Ainsi, la capacité d’adaptation est en passe de devenir une qualité indispensable. C’est ce que révèle l’enquête menée par Acerta Consult auprès de 500 entreprises et de 2700 travailleurs actifs dans notre pays.
Enquête menée par Acerta Consult sur l’impact de l’IA sur le marché de l’emploi :
- 29 % des dirigeants d’entreprise pensent que l’IA réduira leurs besoins en personnel, soit deux fois plus qu’il y a un an (14 %) ;
- Parallèlement, 18 % des entreprises s’attendent à avoir besoin de plus de personnel en raison de la numérisation, alors qu’elles étaient à peine 4 % l’année dernière ;
- Trois dirigeants d’entreprise sur quatre constatent un manque de connaissances sur l’IA parmi leur personnel. Les travailleurs, quant à eux, sont 86 % à estimer maîtriser l’IA ;
- Sept entreprises sur dix prévoient déjà des formations en matière d’IA pour leur personnel. 27 % en organisent déjà actuellement et 42 % le feront dans un avenir proche.